Tarif journalier (TJM) consultant junior

Pour améliorer leur fonctionnement, mener une transformation, réduire leurs coûts… les entreprises font appel à des consultants lorsqu’elles ne disposent pas des compétences requises en interne. Le métier de consultant junior indépendant attire un nombre croissant de professionnels, qui peuvent avoir des interrogations concernant la démarche pour se lancer, le régime juridique le mieux adapté, le montant des honoraires à appliquer, etc. Ce guide répond à toutes ces questions essentielles.

Qu’est-ce qu’un consultant junior ?

1/ Définition

Spécialiste en conseil en organisation et management, le consultant junior intervient au sein d’organisations de tous types sous la responsabilité du responsable de mission. Il participe à la réalisation des missions chez les clients, et accomplit les tâches suivantes :

  • Réalisation d’un audit ;
  • Proposition de solutions aux problématiques exprimées par le client ou identifiées au cours de l’audit ;
  • Mise en œuvre du plan stratégique convenu avec le client ;
  • Suivi des actions ;
  • Élaboration des livrables en cours ou en fin de mission.

2/ Comment devenir consultant junior ?

Un consultant a le statut de junior lorsqu’il a moins de 2 années d’expérience dans le métier. La fonction s’adresse généralement aux titulaires d’un diplôme de niveau Bac +5, spécialisés dans un ou plusieurs domaines (organisation, IT et numérique, ingénierie, finance, gestion des talents et recrutement, supply chain management, commercial, marketing, communication…). Par ailleurs, afin d’être force de proposition pour les entreprises, la reconnaissance de ses compétences sur le secteur est indispensable, il existe des formations en ligne qui permettent de maîtriser les fondamentaux du métier de consultant indépendant.

À mesure qu’il gagne en ancienneté, et par conséquent en expertise dans l’activité de conseil, le consultant junior peut évoluer vers le statut de consultant « confirmé » (3 à 4 années d’exercice), puis de consultant senior (5 ans d’expérience et plus), jusqu’à devenir manager ou chef de projet.

Devenir consultant indépendant

Le métier de consultant peut s’exercer au sein d’un cabinet ou d’une société de services, ou encore en tant qu’indépendant. En étant freelance, son statut juridique choisi (entreprise individuelle/micro entreprise ou société) détermine les règles administratives (immatriculation notamment), sociales et fiscales applicables. Pour décrocher des missions, il peut répondre à des appels d’offres ou approcher directement les entreprises et proposer ses services.

1/ Devenir consultant junior indépendant ?

Devenir consultant indépendant n’est soumis à aucune contrainte légale hormis la réalisation des formalités de création et de gestion au quotidien. Le reste repose sur les aptitudes techniques et les qualités personnelles du freelance : l’esprit d’analyse et de synthèse, le regard critique, la rigueur, la créativité, un bon relationnel, le sens de la pédagogie pour expliquer ses idées et convaincre ses interlocuteurs, la capacité à travailler sous pression pour tenir ses engagements de délais.

2/ Quel statut choisir ?

Plusieurs formes juridiques sont adaptées au métier de consultant.

L’Entreprise Individuelle

Depuis la réforme du statut, les patrimoines personnels et professionnels sont désormais distincts. Les biens personnels de l’entrepreneur sont par conséquent protégés dans l’éventualité de problèmes relatifs à l’activité professionnelle. Petit bémol, il engage sa responsabilité sur toutes ses actions et ses charges sociales sont élevées.

Dans la catégorie de l’entreprise individuelle, la micro-entreprise est la forme juridique privilégiée par la majorité des consultants indépendants. Cette forme juridique simplifiée sur les plans fiscal, social et comptable. L’auto-entrepreneur est exonéré de TVA à hauteur d’un CA limité à 33 200 € pour les prestations intellectuelles. Le calcul des montants des cotisations sociales et de votre impôt sur le revenu se fait mensuellement ou trimestriellement (selon la fréquence choisie), au prorata du CA encaissé. Le bénéfice de ce statut impose de ne pas dépasser un plafond de chiffre d’affaires annuel fixé à 72 600 euros.

L’EURL

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée est une version simplifiée de la SARL, avec un associé et un gérant unique. L’EURL est dotée de la personnalité morale avec un capital social, lequel n’est soumis à aucun seuil (la société peut être constituée avec un capital de 1 €). Les formalités de création sont plus complexes et coûteuses que pour une entreprise individuelle (rédaction des statuts, immatriculation, publication dans un journal d’annonces légales). Sur le plan fiscal, le choix entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS) est possible.

Le dirigeant relève du régime des travailleurs non-salariés, qui est moins avantageux que le régime salarié. Sa responsabilité est limitée au montant de ses apports, ce qui signifie qu’en cas de défaillance, ses avoirs personnels ne sont pas menacés de saisie.

La SASU

Comme pour l’EURL, la responsabilité du dirigeant de la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle est limitée et le choix du montant du capital est libre. Les formalités de création sont plus contraignantes, notamment avec l’obligation de déclarer des statuts et de nommer un commissaire aux comptes. De plus, en matière de fiscalité, l’imposition à l’IR sur une période maximale de 5 ans est obligatoire.

Mais le dirigeant jouit de deux avantages majeurs :

  • Étant affilié au régime des salariés, il a droit à une protection sociale complète.
  • Les dividendes qu’il se verse éventuellement sont exemptés de charges sociales.

Le portage salarial

Depuis quelques années, le portage salarial est en plein essor. Elle permet aux consultants d’effectuer des missions en toute autonomie tout en profitant de la couverture sociale associée au statut de salarié.

Il n’est pas nécessaire de créer une entreprise, leur facturation et le recouvrement sont assurés par la société de portage. Cette dernière s’occupe également de toutes les questions administratives, fiscales, juridiques et comptables inhérentes à la gestion de l’activité.

Pour faire le bon choix du statut juridique, il est conseillé de solliciter l’accompagnement d’un professionnel. Une simulation de revenus en portage salarial est également conseillée.

Quel est le tarif journalier d’un consultant junior ?

Le tarif journalier moyen (TJM) pour un consultant junior se situe dans une fourchette de 300 € à 500 €. Il est également possible d’opter pour une autre base de facturation, notamment à l’heure ou au forfait. Cependant, le TJM est le modèle le plus courant.

Par ailleurs, cette moyenne cache de grandes disparités liées à plusieurs facteurs :

  • La ville d’implantation du freelance junior ;
  • Son domaine d’expertise : s’il possède des compétences rares/pointues et/ou très demandées, il peut se permettre de fixer des honoraires plus élevés ;
  • Les caractéristiques de la mission : étendue, complexité, durée, récurrence ;
  • La nécessité de se déplacer ou non chez le client ;
  • Les tarifs standards du marché.

Comment estimer son TJM en tant que consultant junior ?

Définir son TJM en tant que consultant junior est un exercice délicat, car il faut en priorité couvrir ses charges fixes et se dégager une rémunération suffisante pour vivre correctement et rester motivé à poursuivre son activité. En effet, faute de revenus suffisants, le freelance peut être contraint d’accepter trop de missions, et de s’épuiser au travail, sans possibilité de se dégager du temps pour la recherche de nouveaux clients.

En même temps, il est indispensable de rester compétitif par rapport aux concurrents afin d’éviter d’être écarté dès le départ.
Une démarche en quatre étapes est adoptée par la plupart des freelances :

  • Définir un salaire net cible annuel (charges sociales incluses).
  • Intégrer les dépenses annexes, c’est-à-dire non liées directement à la réalisation d’une mission spécifique (loyer, achat ou location de matériel, déplacement, communication, etc.) afin d’obtenir le prix de revient.
  • Estimer le nombre de jours facturables par an en soustrayant : les week-ends, les jours fériés, les périodes de congé prévues, sans oublier le temps consacré aux tâches administratives courantes, à la prospection (participation aux salons, rendez-vous clients, rédaction d’offres, etc.) et à sa propre formation.
  • Diviser le prix de revient par le nombre de jours facturables.

Le résultat correspond au tarif journalier minimum, qui doit ensuite être modulé en fonction des paramètres précédemment cités. Il est important de ne pas surévaluer ses prestations au risque de manquer des opportunités de mission. De même, fixer un TJM freelance trop bas peut nuire à la crédibilité. Une comparaison avec les pratiques des autres consultants ayant un profil similaire sur le secteur est indispensable.

Et dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à négocier, en prenant le temps de préparer son argumentaire afin de justifier son prix. Il est de coutume pour les clients de questionner les compétences de leur futur prestataire. À ce dernier de se défendre pour éviter de se brader, car une revue ultérieure des tarifs à la hausse s’avère souvent complexe.

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